Théâtre : La Tour de Constance

L'histoire se déroule à Aigues-Mortes, une ville de Petite Camargue au sud de la France, dans les coulisses d'un palace.

Six jeunes employés y travaillent. Au fil des saisons qui défilent dans cet Hôtel de la Tour, leurs rêves de promotion, leurs histoires d'amour et les exigences de la clientèle se mêlent au quotidien, dévoilant les tensions et les ambitions d'une jeunesse qui se cherche un futur qui s'accorde à ses envies. Avec humour et délicatesse, assumant même des passages par la comédie musicale, Guillaume Vincent mêle marivaudage et réflexion sur l'ambiguïté des relations humaines et du désir, entre espoirs et réalités contraintes. L'ombre des murs fortifiés de la Tour de Constance (qui fut un phare, avant de devenir une prison pour femmes protestantes après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685) agit ici comme la métaphore d'un enfermement relevant d'un certain déterminisme social. L'auteur et metteur en scène dirige tout en finesse les six jeunes comédiennes et comédiens issus de la onzième promotion de l'Ecole supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Bretagne, à Rennes, pour lesquels la pièce a été écrite spécialement. Leur jeu direct, sincère, généreux, ainsi que leur présence naturelle témoignent déjà d'une grande maturité pour raconter les affects et les aspirations d'une génération en devenir, à laquelle ils appartiennent aussi.

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